Ma conception de l'apprentissage

 

Ou l'évolution permanente d'une représentation

Jadis

Je considérais l'apprentissage comme l'accumulation de savoirs. Et je me disais que j'avais souvent du mal à les reproduire à l'identique! Je pensais qu'avec de l'étude pour les connaissances et de la pratique pour les savoir-faire, cela devait suffire. Mais il m'est souvent arrivé d'étudier de manière superficielle, pour réussir un contrôle et de tout oublier aussitôt. Je sentais bien que je n'avais pas "appris"... En ce qui concerne les savoir-être, j'étais bien convaincue qu'ils étaient sous-exploités mais j'avais peu de termes pour exprimer ma pensée.

Bref, mes intuitions m'ont conduit à vouloir en savoir plus à ce sujet pour mieux apprendre et mieux enseigner.


Aujourd'hui

Les modèles du LabSET, les lectures en sciences de l'éducation que j'ai faites, ainsi que les échanges avec des collègues et amis m'ont petit à petit menée à peaufiner ma conception de l'apprentissage... Chaque notion-concept est venue se greffer à ma représentation en déséquilibre, en construction, en évolution.

J'ai réalisé une carte conceptuelle structurée autour des éléments constitutifs de la "triple concordance" (Leclercq et Poumay): les objectifs/compétences, les méthodes et les évaluations. Ce modèle détermine trois types de "concordances" à respecter pour concevoir un dispositif de qualité.

J'ai choisi d'ajouter les "Finalités" au sommet du tétrahèdre car je considère qu'elles doivent guider tous les autres choix. Ce sont une sorte de "capitaine" à la barre d'un projet éducatif cohérent! Si les finalités sont bien pensées et respectées, les choix devraient être en concordance afin d'éviter toute contradiction, qui risque de pénaliser l'apprenant.

Carte conceptuelle du processus d'apprentissage


Bientôt...?

Ces concepts, je les ai "appris" (je me les suis appropriés, je les ai construits) du point de vue "enseignant". Ayant étudié la notion d'autonomie, je sens que ma conception de l'apprentissage évolue encore (et j'espère que cela ne s'arrêtera jamais!). Je perçois aujourd'hui l'intérêt de mettre l'apprenant au centre de cette carte conceptuelle: à l'intérieur du tétrahèdre. Comment faire pour qu'il ait son mot à dire dans l'élaboration des finalités, des compétences, des méthodes et des évaluations? J'ai eu l'occasion de creuser la pratique métacognitive de l'autoévaluation... mais j'ai du pain pédagogique sur la planche de ma conception en évolution!

En fait, en ajoutant le protagoniste de l'histoire de l'apprentissage, je pourrais même changer de schéma. Il pourrait s'agir non plus d'un tétrahèdre, mais bien d'une pyramide. Les quatre angles de la base seraient les quatre éléments constitutifs d'un système d'apprentissage et le sommet serait occupé par les apprenants.